29 décembre 2005

Clichés philosophiques


Albrecht Dürer (1471-1528 ) est pour moi le véritable être humain de la renaissance. Les génies italiens de la même époque me donnant plus une impression de divin. Dürer est le témoin du changement d'époque, celui qui vient du bouillonnant graphisme du gothique tardif et qui découvre la modernité. Il est en plus que le témoin en fait, il en est la conscience. Il comprend ce ne sont pas les temps qui sont en train de changer, mais les être humains qui les composent. Il est le premier grand autoportraitiste de l'histoire de la peinture ; son autoportrait "christique" de 1501, le montre comme un homme de changement, qui vit lui-même ce changement -la date n'étant certainement pas choisie au hasard ; mouvement entre deux siècle.

Ce chevalier, la mort et le diable est une de mes gravures preferées ; on prétend que le chevalier fait route vers "la forteresse de la vertu" que l'on peut voir au loin, et qu'en tant que véritable chevalier chrétien, il chemine en ignorant la mort et le diable qui l'accompagnent. Cette gravure a également marqué Nietzsche (tiens, c'est étonnant ça...).

Le diable et la mort sont toujours là, nous sommes toujours en mouvement, nous avons plus ou moins conscience de ce mouvement, mais quelle est notre forteresse à atteindre ? Et cette forteresse, est-elle un refuge, ou faut-il la prendre d'assaut ?



Quelqu'un connait un bon shampooing antipelliculaire ?

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Heureux chevalier capable d'ignorer mort, diable, mélancolie ! heureux chevalier plein de certitudes : est-il si moderne ?

SELSUN

29 décembre, 2005 21:07  

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