Le cavalier suédois, ou ma contribution dans le monde de Farenheit 451
Un lecteur a évoqué dans les commentaires du post d'hier les hommes-bibliothèques de Farenheit 451, de Ray Bradbury. Pour mémoire, dans le monde futuriste décrit par ce roman, les livres sont interdits, et seule une bande de rebelles vivant dans la nature essaie de conserver la culture : comme les livres ont quasiment tous disparus, chaque membre est chargé de transmettre et d'entretenir ses souvenirs d'un ou de plusieurs ouvrages qu'il a lu dans le passé. Bibliothèques parlantes. Quant à moi dans ce monde, je serais Le cavalier suédois, de Leo Perutz.
Parler d’une oeuvre qu’on a lu il y a déjà quelques années, en se basant sur ses seuls souvenirs, n’est pas chose facile. Néanmoins cela permet de vérifier combien cette oeuvre vous a marqué.
Donc, que m'en reste-t-il ?
Ce roman est un conte. Même si le lieu et l’ époque de l’action sont précisés –La Silésie, région aux croisements de la Pologne, de l’Allemagne et de la Bohème, au début du XVIIIeme siècle-, il y règne cette atmosphère intemporelle, ce flou onirique propre aux contes. On y trouve aussi beaucoup d’ingrédients propres à en faire un conte picaresque : une jeune fille innocente à marier, les forges infernales d’un évêque, une forêt contenant des brigands en quête d’un chef, un roi de Suède qui guerroie tout au loin, un homme qui essaie de forcer le destin…Cependant, pas de fantastique, à part peut-être l’ambiance elle-même, d’une inquiétante étrangeté…
Le rythme est soutenu de bout en bout, la construction parfaite ; ce roman fait partie de ceux qu’on lit d’une seule traite. La fin est réellement surprenante : en effet on découvre au dernier moment que…non bien sur, je ne vous en dirai pas plus !! Quoi de plus frustrant que de connaître à l’avance le dénouement ? Par exemple quelqu’un m’avait raconté avant que je ne puisse le voir, qu’à la fin du film Titanic, le navire coulait.
Je n’ai rien lu d’autre de Leo Perutz, mais je pense combler cette lacune tôt ou tard. Tout ce que je sais de lui, c’est qu’il était contemporain de Kafka, et comme lui, Juif Praguois. Il avait également toute l’estime de Borges, ce qui n’est pas rien.
Un auteur à sortir de l’oubli de toute urgence !!!
4 Comments:
on t'as menti, à la fin du film, c'est Di Caprio qui coule( le seul bon moment de ce navet).
maintenant que tu sais que la fin que tu pense connaître n'est pas la bonne, tu peux aller voir Titanic...
tu savais que Dath Vader et le père de Luc Skywalker?
Moi, si j'avais un peu de mémoire, je serai l'écume des jours , de Boris Vian.
Ce livre est horrible, mais tellement parfait
j'aime beaucoup cet autoportrait, et d'ailleurs tout ceux de Rembrandt sont excellent.
haha, je t'imagine déja essayer de raconter l'écume des jours au coin du feu : "alors tu'ois, t'as le man, j'veux dire, ben le man c'est un lover, le keum t'as vu." :P
allez! com t'es zarma, je parle correc la france oam en attendant, tu as repris "mon"451
d'ailleurs, as-tu plus de mémoire que moi, son nombril?
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