du désir et de son obligation
Je vais bientôt revoir l'empire des sens. J'ai appris il y a peu que c'était un film coproduit par le Japon et la France. Cocorico.
Et quel film. Inspiré d'un fait divers authentique, l'action se déroule en 1936 au Japon. Un patron de restaurant engage une nouvelle servante, ancienne geisha, qui aime épier celui-ci quand fait l'amour à sa femme. Elle ne tarde pas à devenir sa maitresse. Et bientot, ils ne font plus que ça. Tout le temps. De plus en plus fort.
Je n'en raconte pas plus : ce film est fabuleux, à la limite de la pornographie (les scènes ne sont pas simulées et très explicites) et permet des tas d'interrogations sur le désir, la mort, les pulsions...bref tout ce qu'on aime.
Je m'en pose des questions, d'ailleurs, sur le désir actuel. Mademoiselle, vous me plaisiez, quand je vous ai regardé : mais le regard haineux/apeuré que vous m'avez lancé, m'a fait me sentir sale. C'est vrai que je vous trouvais excitante, mais je n'ai pas eu le temps de vous trouver charmante. C'est vrai aussi que vous vous habillez non pas pour soutenir le regard des hommes, mais pour soutenir le regard des autres femmes.
Nous voila enfermés tous dans une double contrainte : de nos jours dire qu'on aime pas le sexe, c'est passer pour un refoulé, et dire qu'on aime le sexe, c'est passer pour un obsedé. Nous voila tous dans l'obligation de la performance sexuelle. J'ai trop vu de jeunes plaquer leur conjoint simplement parce que l'idée est ancrée que quand on est jeune, on a l'obligation tacite d'aller à droite et à gauche, et qu'ils sont trop jeunes pour se caser (et souvent avec des regrets ultérieurs). Ce culte du rendement, car c'en est un, en paralyse beaucoup : je connais ou j'ai connu un certain nombre de jeunes hommes encore vierges à vingt-six ans voire plus. Ainsi, combien de gars ne se sentiraient-ils pas obligés de draguer un top modèle célèbre qu'ils croiseraient, même si elle ne leur plait pas ? De plus, il y a toujours l'insidieuse question qui plane : s'il n'arrive pas à s'en trouver une, c'est que c'est un homosexuel refoulé (car il faut bien qu'il ait une sexualité quand même pas vrai ? Ce genre de considération n'aide pas vraiment les homosexuels non plus ).
(la suite demain)
Et quel film. Inspiré d'un fait divers authentique, l'action se déroule en 1936 au Japon. Un patron de restaurant engage une nouvelle servante, ancienne geisha, qui aime épier celui-ci quand fait l'amour à sa femme. Elle ne tarde pas à devenir sa maitresse. Et bientot, ils ne font plus que ça. Tout le temps. De plus en plus fort.
Je n'en raconte pas plus : ce film est fabuleux, à la limite de la pornographie (les scènes ne sont pas simulées et très explicites) et permet des tas d'interrogations sur le désir, la mort, les pulsions...bref tout ce qu'on aime.
Je m'en pose des questions, d'ailleurs, sur le désir actuel. Mademoiselle, vous me plaisiez, quand je vous ai regardé : mais le regard haineux/apeuré que vous m'avez lancé, m'a fait me sentir sale. C'est vrai que je vous trouvais excitante, mais je n'ai pas eu le temps de vous trouver charmante. C'est vrai aussi que vous vous habillez non pas pour soutenir le regard des hommes, mais pour soutenir le regard des autres femmes.
Nous voila enfermés tous dans une double contrainte : de nos jours dire qu'on aime pas le sexe, c'est passer pour un refoulé, et dire qu'on aime le sexe, c'est passer pour un obsedé. Nous voila tous dans l'obligation de la performance sexuelle. J'ai trop vu de jeunes plaquer leur conjoint simplement parce que l'idée est ancrée que quand on est jeune, on a l'obligation tacite d'aller à droite et à gauche, et qu'ils sont trop jeunes pour se caser (et souvent avec des regrets ultérieurs). Ce culte du rendement, car c'en est un, en paralyse beaucoup : je connais ou j'ai connu un certain nombre de jeunes hommes encore vierges à vingt-six ans voire plus. Ainsi, combien de gars ne se sentiraient-ils pas obligés de draguer un top modèle célèbre qu'ils croiseraient, même si elle ne leur plait pas ? De plus, il y a toujours l'insidieuse question qui plane : s'il n'arrive pas à s'en trouver une, c'est que c'est un homosexuel refoulé (car il faut bien qu'il ait une sexualité quand même pas vrai ? Ce genre de considération n'aide pas vraiment les homosexuels non plus ).
(la suite demain)
3 Comments:
Suis-je le premier à poster sur ce post ? Je me souviens de l'époque où nous avions tenté de percer le mystère des cascades de >re dans outlook express... Kaisse kon été kons... Mais dans le même ordre d'idée, g aussi la technique secrête du FW >>> c un peu comme un double Ipon que réaliserait une documentaliste de 30 ans qui pèse ses 40 kilos toute mouillée.
Tes commentaires m'ont profondément ému cher Bénauite... Tu devrais monter vers chez moi un de ces 4, pour tâter l'atmosphère brumeuse : Quai des Brumes, Hôtel du Nord, avec en bonus les dialogues de Spaak et Prévert dans tous les cafés du coin !
Aujourd'hui, je termine mon stage BEATEP, avec de la qualité au programme (armée de l'air, météo France, Scéren, ENSAM, Institut Image, BTR, Education Nationale décoincée, ATAC (le magasin, pas ces pébrons qui se prennent tous pour Finkielkraut le roi de la gomme à philosopher ! - pour servir les cafés du matin...), etc... J'ai toujours un coût projet qui doit frôler 1 euro sur deux ans... Mais bon, c de l'Education Populaire. Alors... on peut pardonner au coordinateur de tout ce bazar d'être encore coincé dans son RMI !
Très Cahiers du cinéma ton blog... Je le savais ! Je suis à vendre... Es-tu un vendu ?
Nan : plutôt pendu que vendu toi !
roooh, on a le droit de mettre une écharpe sans forcément écrire ds les cahiers du cinéma non ? :p
Mé non, je ne parle pas de ton style, qui doit bouger et s'adapter à tes instincts, selon le processus de Civilisation des Moeurs... Un peu paradoxal tout ça. Mais il paraît que le paradoxe représente le sommet d'une pensée... (Deleuze, pas la moitié d'un con!); après, c'est Jan Ullrich dans la descente de l'Alpe D'Huez, c'est-à-dire une course impossible vers le concept absolu : le prestige et le fun.
Cher Beubeuh, ton blog me rappelle ces cafés littéraires déserts, à Paris, où des mecs comme toi et moi cherchent vraiment à construire une pluralité de sens... Sans aucun public !
Ma fête de l'internet m'a profondément désolé... j'attendais du beau monde, j'ai eu un petit comité (env. 50 visiteurs), mais c'est encore mieux finalement. Je peux me reposer maintenant ; j'ai semé mon grain de sel dans la zone de la culture pimpy-hippie pour happy fews... "Nous étions jeunes et larges d'épaules, bandits joyeux insolents et drôles" >>> disait un imposteur de la chanson, talentueux, mais imposteur quand même !
Le reste, tu l'as compris : fondation d'une junior association dans Cultures numériques (mon asso'), nouvelle programmation pour 2006, 1 projet multimédia par an vraiment indépendant et sans paroles artistiques onanistes (Marcel Proust/ cf. Proust Story : c nul pub pub), interventions dans les écoles, travail des profs à leurs place dans un domaine que je commence à bien connaître...
Bacci
Skalp
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