entre Despentes et Houellebecq (ou arrête de t'la pêter)
Donc. Ou en sommes nous ? En pleine libéralisation sexuelle, au sens économique, à défaut de libération. Quelles constantes ? Chez l'homme : le fantasme standard actuel en occident, c'est la soumission de la femme (voir la fameuse scène ou Rocco Siffredi sodomise une biatche en lui enfonçant la tête dans une cuvette de wc -tout en tirant la chasse à plusieurs reprises- ; et à la fin, au moment de l'éjac reglementaire, elle tend encore la langue recueillir sa semence...). La pornographie est vraiment devenue "la sexualité du spectacle" (le situationnisme, si ça fait pas de bien, ça peut pas faire de mal).
C'est tellement vrai, qu'on peut le voir chez des gens aussi divers que Houellebecq ou Didier Super : quand ce dernier chante arrete de t'la peter "parce que des gens qui s'la petent, y'en plein", c'est avant tout aux femmes qu'il s'adresse. Voir aussi le collectif Tiqqun et son manifeste "premiers matériaux pour une théorie de la jeune fille" ( au demeurant, ces messieurs ont plutot l'air de jeunes bavard s'ennuyant ferme ). Je pourrais citer des tonnes d'autres artistes dans des domaines variés qui délivrent le même message, des degrés divers : les hommes essaient de rattraper les femmes qui s'éloignent. Dans le sens que vous voudrez.
Et les femmes ? Quand Virginie Despentes, auteur de nouvelles soit-disant trash et misérabilistes ou les femmes se vengent des gros porcs que nous sommes, avoue dans une interview avoir trouvé sa voie ado, en lisant "moi Christiane D. 13ans, droguée, prostituée" -en gros d'avoir toujours voulu faire ce qu'elle a fait, c'est à dire la drogue, le streaptease et tout ça, j'avoue ne plus très bien la suivre...Si je comprends bien, elle a des fantasmes et elle le fait payer aux hommes ?
Il faudrait que je lise "la vie sexuelle de Catherine M." Le ton en a l'air largement plus honnête. D'ailleurs, pourquoi autant de tollé à sa sortie ? Aurait-on seulement remarqué une enième quelquonque confession pornographique écrite par un homme ? Il fut frappant de constater des reactions de rejet parfois extrêmes dans la presse, souvent d'ailleurs du fait de femmes journalistes, alors que nous sommes étions à l'aube du XXIeme siècle (c'est un de mes clichés preférés).
Et comme je le disais en gros dans mon post precédent, j'ai comme l'impression que les femmes sont certes de plus en plus sexy, mais ce n'est plus pour plaire aux hommes, c'est pour se plaire à elles-même...Et donc nous essayons de les rattraper.
Nous sommes dans l'hysterie géneralisée, les hommes comme les femmes.
Promis, le prochain post sera plus leger !!! ;)
4 Comments:
Youpi,
La thèse principale de Houellebecq (et la seule réellement pertinente d'ailleurs) est magnifiquement exposée dans son premier (vrai) livre, Extension du domaine de la lutte. La libéralisation du sexe, et l'extension de la lutte économique au domaine sexuel, donc. Avec en credo principal : le fric et le cul, même combat, y en a qu'en ont plein, y'en a qu'en ont pas, mais tout le monde en veut plus. Pas mal, moi je dis.
tu ferais mieux de lire le dernier brett easton ellis tiens.
-E-
interessant ce que tu dis cher monsieur, une double page dans chorus (journal de chansons) parlait un peu de la même chose, dans la chanson beaucoup de jeunes chanteurs contemporains ironisent de manière très agressive sur les rapports avec les femmes, sur un mode disons très physique (genre je te cogne pour de rire, ce qui après l'affaire cantat était petitement drole je trouve). désolé ne me viens plus d'exemple précis de chansons en tête. par contre pour despentes, qu'elle soit très contradictoire c'est une chose certaine mais tout n'est pas à jeter dans ce qu'elle fait (baise moi est creux et vide car trop de violence neutralise la violence, mais le reste et loin d'être inintéressant). En tout cas je reviendrais voir tes élucubrations. aloha y salutacion
merci bien et bonne continuation ! :)
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