05 mars 2006

slam, jazz, ragas et Gainsbourg



Mercredi soir, je suis allé jeter un oeil à une soirée slam se déroulant à la cave Romagnan.


-Le slam est une séance de lecture de poésie en public : mais plua que ça, chacun y lit, joue, crie, interprête le poème de son choix, sous la forme de son choix.

-La cave Romagnan est une petite cave à vin dont le décor n'a pas changé depuis...au moins ( le tableau electrique doit être plus vieux que moi). Les étagères de bouteilles sont parsemées de de livres divers. Le Samedi soir, ont lieu d'excellents concerts de Jazz : la salle est tellement pleine que l'on peut mettre dix minutes à atteindre l'antique comptoir, que d'ailleurs on distingue à peine à travers l'un des plus opaques nuages de fumée que j'ai connu...(pourtant j'en ai fait des concerts rock). C'est un lieu très sympathique, sooooo french (vin, jazz et cigarettes) ;^)

-Ca me tenterait bien le slam : mais bon, je vais peut-être arrêter de me disperser !!!












...Pour la bande-son de la rédaction de ce billet, j'ai hésité entre le troisième album de Slipknot, et cet excellent album de Duke Ellington en duo avec Ray Brown.Certes, voila des choix hum...plutot différents. Ellington l'a emporté cependant. "This one for Blanton"est un album-hommage à Jimmy Blanton ; découvert par le Duke, il fut le premier contrebassiste ayant émancipé son instrument, et comme il se doit dans le Jazz, il est mort trop jeune -de la tuberculose en 1942, à 24 ans-. C'est un album d'un swing monstrueux : ils ne sont que deux, mais le tempo est irréprochable. Ray Brown était un digne héritier de Blanton. Et puis Ellington..Ellington quoi !!!


Si j'ai hésité entre des styles si opposés, c'est que je comprends tout à fait l'esprit de la musique indienne (d'Inde) : les ragas y sont l'équivalent de nos gammes, ou du moins d'un cadre harmonique determiné, comme les suites d'accords sur lesquelles on improvise par exemple dans le Jazz.

Il y a des milliers de rags différents. Chacun correspond à un moment de la journée, de l'année, de la saison, de l'humeur personelle...Chacun exprime quelque chose de particulier, on ne peut pas jouer un raga à la place d'un autre, cela serait un contresens. C'est ainsi que j'aborde la musique ; tel jour à telle heure de la journée, je serais rock, mais tel genre de rock, à un autre moment je serai Jazz, mais ce Jazz-là et pas un autre, à un autre moment encore je serais d'humeur classique, mais celui-ci précisement.



J'ai eu l'occasion d'écouter en avant-première Monsieur Gainsbourg revisited, qui doit sortir demain. Malgré l'idée prometteuse, je ne retiendrai de tous ces hommages que la version de l'hotel particulier, de Michael Stipe (chanteur de REM).

Notre manie de la commémoration est en train de virer à l'obsession de la commémoration. Certains hommages réguliers, comme ceux faits à Gainsbours par exemple, me semblent plus de l'acharnement thérapeutique qu'autre chose (alors que l'oeuvre de Gainsbourg n'en a pas besoin).




J'ai la flemme de trouver une conclusion ;).

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Et le pire c'est que maintenant, ils commencent à s'attaquer aux chanteurs vivants !!
à venir un tribute à Arno, un autre à Dick Annegarn !!

14 mars, 2006 23:10  

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