05 avril 2006

J'ai trouvé ma bibliothèque




Aujourd'hui, j'ai vraiment commencé à écrire. Inutile de dire qu'il y a du boulot en perspective. Je ne sais pas ce que cela va donner, mais une chose est sure : si tous les éditeurs refusent ma nouvelle (ce sera surement une nouvelle), je sais déja où l'envoyer.

The Brautigan Library, située à Burlington dans le Vermont, est une bibliothèque qui accueille uniquement les ouvrages refusés par les éditeurs. Elle est nommée ainsi en hommage à Richard Brautigan (1935-1984), écrivain et poète américain, qui fit partie de la beat generation. Son oeuvre a l'air des plus intéressantes, il a écrit entre autres :

Trout Fishing in America (1967) La péche à la truite en Amérique.

The Abortion: An Historical Romance (1971) L'avortement.

The Hawkline Monster: A Gothic Western (1974) Le monstre des Hawkline.

Willard and His Bowling Trophies: A Perverse Mystery (1975) Willard et ses trophées de bowling.

Dans cette bibliothèque, ultime refuge des procrits de la littérature, on utilise des pots de mayonnaise en guise de presse-livres, en hommage à "La pêche à la truite en Amérique", qui se termine par le mot "mayonnaise". De plus, le système de classification utilisé dans cette bibliothèque est le "Mayonnaise system" : les livres sont classés dans des catégories telles que "l'amour, "le futur", "l'aventure", et "tout le reste". Certains se posent la question : La Brautigan Library encourage-t-elle la médiocrité ? J'avoue que cela m'arrangerait, et justement...

La bibliothèque a cependant récemment cessé d'accepter de nouveaux manuscrits (victime de son succès ?). Pourtant, des gens arrivent à resquiller et à déposer clandestinement leur oeuvre dans une étagère...Coïncidence, une d'entre d'elles s'appelle Strive for Mediocrity: A Memoir (s'efforcer à la médiocrité : un mémoire).

7 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Bon ben, puisque tu as choisi ta voie, on va célébrer ça ! Et puisque la Brautigan's n'accepte pratiquement plus les rejets, va falloir que tu en fondes une autre soit du même genre ( si tu veux faire dans le très médiocre), soit en lui donnant une autre vocation. J'ai des suggestions de noms pour toi, à partir de ton prénom, qui évouait pour moi la chanson d'Elton, "Bennie and the Jets" mais je viens de lire le sparoles et j'ai découvert que Bennie was a girl. Oh and so what !

Donc :

Benny and the Bets
Benny and the Debts (possibilité de représentation de ton niveau de vie ici)
Benny and the Death (duel à mort entre toi et l'écriture, ou toi et la publication !!)

Benny and the Pets (no comment !)

Benny and the Nets (en mémoire de tes multiples conquêtes...)

Benny and the Sets (en mémoire de tes salons de thé zen ou de tes matchs de ping-pong ou que sais-je!)

Benny and the Vets (quand on est pôvre et qu'on a plus les moyens de se payer les soins d'un doc)

So ? Te voilà auréolé de succès avant même d'avoir achevé ta nouvelle !

05 avril, 2006 23:25  
Blogger benoit said...

héhé, qui l'eut cru, je n'ai même plus besoin de l'écrire du coup !!! ;)

06 avril, 2006 00:23  
Anonymous Anonyme said...

Je t'envie.

06 avril, 2006 00:41  
Anonymous Anonyme said...

Exact ! ça fonctionne comme ça aujourd'hui : quelqu'un te fait de la pub et tu te retrouves au sommet de ta gloire sans effort aucun.

Sinon, ta nouvelle, elle nous racontera pourquoi la Laura Ingalls que tu abandonnes à Nice a des aigreurs ???

06 avril, 2006 00:42  
Anonymous Anonyme said...

dire que nous allions couper notre bois ensemble, du bouleau de préférence!
depuis que tu es alcoolique, tu n'es plus le même
dire que tu pars() pour rejoindre jean jacques goldman
quelle tristesse

07 avril, 2006 02:56  
Anonymous Anonyme said...

Richard Brautigan: mais j'ai étudié Trout fishing in America à la fac! D'ailleurs j'avais du commander le bouquin dans une grande librairie et l'employée m'avait demandé " Fishing Trout in America" (en se trompant sans le faire exprès) "vous allez pêcher aux Etats-Unis???" L'anecdote m'est restée...

09 avril, 2006 00:54  
Blogger pop corn said...

Trépidante histoire des laissés pour compte de l'édition. Faire comme en peinture un salon des refusés, des indépendants puis des surindépendants? On se demande quand même si ceux qui, refusé trois fois, et relégués au dernier salon, méritent bien la peine d'être montré.
Reste l'édition indépendant à compte d'auteur ou.. un blog.

13 avril, 2006 21:13  

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