29 janvier 2006

Les cent divisions de la félicité suprême



Je travaille actuellement dans une bibliothèque. Comme la plupart des bibliothèques, elle utilise pour cataloguer ses ouvrages la classification décimale de Dewey.
(j'attends que vous ayez fini de lire le lien pour reprendre)

Donc. Les chiffres que vous voyez inscrits sur la tranche des livres de bibliothèque correspondent à une côte qui va en s'affinant ; la Dewey permet de classer quasiment tous les sujets.

Exemple : côte 900 = histoire
// 944 = histoire de France
// 944.021 = sous les Capétiens directs (987- 1328)

etc etc.

Ainsi, un livre sur l'inflation dans le Tarn-et-Garonne sous les Capétiens directs sera côté 944.021.4475.332.41 (d'accord, j'exagère un peu, mais c'est pour la démonstration. D'ailleurs, ce post est à ranger en 306.773 (sodomie) 595.799 (diptères) ).







J'aime les calligraphies Zen : elles expriment une ou des idées, des concepts. Les écriture chinoises et japonaise utilisent des ideogrammes, on peut associer plusieurs idées dans un même signe, ce qui donnera un nouvel ideogramme.










C'est en feuilletant l'abregé de la classification Dewey hier, que j'ai moi-même eu une illumination : Dewey était un artiste Zen occidental ! Son oeuvre, tentant d'englober un maximum de concepts et de les associer entre eux, permet de réaliser des "ideogrammes" à la manière du Kanji !

J'ai donc commencé à produire des calligraphie Zen en utilisant les divisions de sa classification :




171.3.808.062



Ici, j'exprime l'idée de perfectionisme (171.3) avec celle de résumé (808.062). Je veux dire par là que la perfection est intimement liée à la simplicité.




577.612.82



Là, l'idée d'écologie (577) est accolée à l'anatomie de notre cerveau (612.82). La science de la terre est indissociable de la science de l'esprit humain.





303.49.929.1





-
Illustration du proverbe africain classique : " si tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens" (303.49 = futurologie, 929.1 = genealogie).



Je cherche une gallerie où exposer.







;)






(merci à Fraise pour son excellent post -en anglais- sur le kanji !! )

6 Comments:

Anonymous Anonyme said...

salut coco, tu es invité à participer au grand salon international d'art contemporain de Nice à l'atelier Labruyère du 31mars au13 avril

29 janvier, 2006 18:42  
Anonymous Anonyme said...

euh... comment dire... au risque de me faire lancer des roches par certains en choisissant ce mot, je qualifie ta note de... transcendante ! De fait, c'est pas ta note qui l'est, mais l'Illumination...

30 janvier, 2006 16:50  
Anonymous Anonyme said...

ben il est temps de te trouver un bon biographe avant que tes contemporains estiment que tu es définitivement trop supérieurement intelligent par rapport à leur pauvre QI de mouche dont j'assume mon entière appartenance... TU SAIS QUI C'EST

30 janvier, 2006 20:26  
Blogger benoit said...

euh non, un indice supplémentaire ça serait bien ;)

30 janvier, 2006 22:14  
Anonymous Anonyme said...

"L'intelligence ?" Parlons-en...

Céline disait à peu près "pourriture à la surface de l'âme" pour parler de ses intelligents contemporains... du côté de Sigmaringen,Baden Baden, Vichy, Berlin et Paris. Il avait certainement raison : des individus (des hommes aussi, il faut s'en convaincre, même si...) capables de paraître intelligents en faisant jouer leurs intelligences (relations si vous préférez).

Le MI6 en GB n'est rien d'autre qu'un service de renseignement, qui vit en bonne intelligence avec Moscou, et par moments avec le Mossad (généralement moins bien placé dans son degré d'intelligence que les autres... mais bon !).

Ensuite, vient le versant le plus intéressant du mot, qui brille encore aujourd'hui comme un diamant à plusieurs facettes... L'intelligence comme capacité à associer, à créer des liens entre les choses, à relier les différences et à comparer l'incomparable, au-delà du "politiquement correct", évidemment.

Là où l'auteur de ce blog a toujours été subtil - et depuis son enfance quelque part - c'est dans sa façon toute poétique de relier des phénomènes antinomiques entre eux. Comment DEWEY (le meilleur plan pour ne jamais rencontrer un femme, même quelconque, en boîte) et l'inventeur des idéogrammes peuvent-ils se ressembler ? Et pourtant, quand on regarde le truc de plus près, c'est aussi une concrétion de signes-idées, avec une sorte de stratification de référents induits par des signifiés numériques précis. DEWEY a procédé, comme beaucoup d'autodidactes qui ressemblent étrangement à l'auteur de ce blog, par association... Le mot est laché !

Je pense que l'auteur de ce blog est un véritable auteur, au sens profond : il crée des idées avec plusieurs concepts très éloignés qu'il fait battre entre eux, comme un coeur qui bat ses pulsations.

Naissance d'une écriture métaphorique et analogique.

Tout simplement bravo : mais un seul conseil >>> travaillez davantage le STYLE, dans les variations de rythme et de registres.

30 janvier, 2006 22:44  
Anonymous Anonyme said...

HEU!!!!!

31 janvier, 2006 01:49  

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