31 mai 2006

Votre attention s'il vous plait

Chers amis blogueux.

Demain matin je pars une semaine à Paris, en mission de reconnaissance. Mon déménagemen définitif devant avoir lieu le 30 Juin. Je serai hebergé par ma tante, qui vit coupée du monde, c'est à dire sans connexion internet. Ce blog reprendra ses activités normales Jeudi prochain donc. En attendant, pour vous faire patienter, je vous laisse avec ce stereogramme (vous devez vous rapprocher le plus possible de l'image, la fixer sans bouger les yeux un certain temps, puis vous éloigner doucement de l'écran sans bouger les yeux toujours. Au bout de quelques essais, une image secrète en relief devrait apparaitre).




30 mai 2006

Pourquoi Bush aurait dû lire Machiavel




Allez un peu de pensée politique !!! Voilà ce que Bush et consorts auraient dû lire avant d'attaquer l'Irak...



Extraits du Prince (1515), chapitre IV.



Lorsque l'on considère combien il est difficile de conserver un État nouvellement conquis, on peut s'étonner de ce qui se passa après la mort d'Alexandre le Grand. Ce prince s'était rendu maître en peu d'années de toute l'Asie, et mourut presque aussitôt.Il était probable que l'empire profiterait de son trépas pour se révolter ; néanmoins ses successeurs s'y maintinrent, et ils n'éprouvèrent d'autre difficulté que celle qui naquit entre eux de leur propre ambition.


On peut de nos jours citer, comme exemple de l'une et de l'autre sorte de gouvernement, la Turquie et le royaume de France.


Toute la Turquie est gouvernée par un seul maître, dont tous les autres Turcs sont esclaves, et qui, ayant divisé son empire en plusieurs sangiacs, y envoie des gouverneurs qu'il révoque et qu'il change au gré de son caprice. En France, au contraire, le roi se trouve au milieu d'une foule de seigneurs de race antique, reconnus pour tels par leurs sujets, qui en sont aimés, et qui jouissent de prérogatives que le roi ne pourrait leur enlever sans danger pour lui.Si l'on réfléchit sur la nature de ces deux formes de gouvernement, on verra qu'il est difficile de conquérir l'empire des Turcs; mais qu'une fois conquis, il est très aisé de le conserver.


La difficulté de conquérir l'empire turc vient de ce que le conquérant ne peut jamais être appelé par les grands de cette monarchie, ni espérer d'être aidé dans sonentreprise par la rébellion de quelques-uns de ceux qui entourent le monarque. J'en ai déjà indiqué les raisons. Tous, en effet, ,étant également ses esclaves, tous lui devant également leur fortune, il est bien difficile de les corrompre ; et quand même on y parviendrait, il faudrait en attendre peu d'avantages, parce qu'ils ne peuvent pas entraîner les peuples dans leur révolte. Celui donc qui voudrait attaquer les Turcs doit s'attendre à les trouver réunis contre lui, espérer peu d'être favorisé par des désordres intérieurs, et ne compter guère que sur ses propres forces.


Mais la conquête une fois faite et le monarque vaincu en bataille rangée, de manière a ne pouvoir plus refaire ses armées, on n'a plus à craindre que sa race, qui,une fois éteinte, ne laisse plus personne à redouter, parce qu'il n'y a plus personne qui conserve quelque ascendant sur le peuple ; de sorte que si, avant la victoire, il n'y avait rien à espérer des sujets, de même, après l'avoir remportée, il n'y a plus rien à appréhender de leur part.


II en est tout autrement des États gouvernés comme la France. Il peut être facile d'y entrer en gagnant quelques-uns des grands du royaume ; et il s'en trouve toujours de mécontents, qui sont avides de nouveautés et de changements, et qui d'ailleurs peuvent effectivement, par les raisons que j'ai déjà dites, ouvrir les chemins du royaume et faciliter la victoire ; mais, s'agit-il ensuite de se maintenir, c'est alors que le conquérant éprouve toutes sortes de difficultés, et de la part de ceux qui l'ont aidé, et de la part de ceux qu'il a dû opprimer.Là, il ne lui suffit pas d'éteindre la race du prince, car il reste toujours une foule de seigneurs qui se mettront à la tête de nouveaux mouvements ; et comme il ne lui est possible ni de les contenter tous ni de les détruire, il perdra sa conquête dès que l'occasion s'en présentera.


Maintenant si nous considérons la nature du gouvernement de Darius, nous trouverons qu'il ressemblait à celui de la Turquie : aussi Alexandre eut-il à combattre contre toutes les forces de l'empire, et dut-il d'abord défaire le monarque en pleine campagne ; mais, après sa victoire et la mort de Darius, le vainqueur, par, les motifs que j'ai exposés, demeura tranquille possesseur de sa conquête. Et si ses successeurs étaient restés unis, ils en auraient joui également au sein du repos et des voluptés; car on ne vit s'élever dans tout l'empire que les troubles qu'eux-mêmes y excitèrent.




Maintenant, remplacez le mot "France" par "Irak" dans le texte...

27 mai 2006

Une invasion sans précedent



Vous avez peut-être remarqué que j'avais ajouté dans la liste de liens Gallica, les archives en ligne de la Bibliothèque Nationale. Vous y trouverez à télécharger aussi bien des livres de Jules Michelet épuisés que des enluminures de manuscrits gothiques.

Le livre en ligne, à priori ce n'est pas mon truc. Cependant, c'est bien utile pour trouver des oeuvres rares ou inédites, ou encore ayant cessées d'être imprimées. Un autre site sympathique pour cela est celui d'Ebooksgratuits.com. On y trouve des tas de bouquins tombés dans le domaine public, en format word ou pdf.

Et d'ailleurs, j'ai trouvé ceci par hasard, en faisant des recherches : ceci est un texte de dix-sept pages de Jack London (c'est le monsieur de la photo), qui n'a pas fait qu'écrire pour la bibliothèque verte (loin de là). Il s'intitule Une invasion sans précédent et date de 1910. C'est à l'occasion de la guerre russo-japonaise de 1904-1905 que l'empereur d'Allemagne Guillaume II parle pour la première fois de péril jaune. Inutile de préciser à quel point ce texte nous rappelle nos peurs actuelles...

25 mai 2006

Le moustique préside à la destinée humaine


Les beaux jours arrivant, je retrouve mes vieilles amies les moustiques. Je dis elles, parce qu' il n'y a que les femelles qui piquent. Et comme j'ai toujours eu un succès fou avec la gent féminine, elles m'adorent. Emmenez moi en camping avec vous, vous dormirez tranquilles.

En effet, certaines personnes sont plus piquées que d'autres, car plus attirantes ; cela est dû à l'acidité que leur sueur émet en se dégradant. Les moustiques y sont extraordinairement sensibles. Parait-il que les militaires s'en servent comme detecteurs d'intrus pour leurs bases secrètes : à plusieurs dizaines de mètres, ces dames peuvent sentir une présence humaine (ce fait reste à verifier ; il tient beaucoup de la légende urbaine, mais comme je trouvais l'anecdote plaisante...).

Cependant, les moustiques restent sympas : ils ne piquent jamais sur un nocicepteur, c'est à dire un centre de reception de la douleur.

Je m'étonne du peu de place que le moustique tient dans la culture symbolique et religieuse humaine. Après tout, il a changé plusieurs fois le cours de l'histoire. On sait qu'Alexandre le grand est mort à trente-trois ans, très probablement du paludisme. Or il s'agit d'une maladie transmise par le moustique...Qui sait ce qu'Alex aurait encore accompli, s'il n'était mort aussi jeune ? Déja qu'il en avait fait beaucoup pour son age !!!

(Ce n'est pas la première fois que les dieux se servent d'un insecte pour couper court à l'hubris*
des êtres humains. Déja, quand Bellerophon, après avoir dompté Pegase et tué la Chimère, fut pris de l'envie subite d'aller narguer Zeus et compagnie dans leurs domaines des cieux, et ce grace à son destrier ailé, Zeus envoya un taon piquer Pegase ; celui-ci se cabrant sous la douleur fit se précipiter dans le vide son présomptueux cavalier.)







Plus près de nous, en 1881 pour être précis, Ferdinand de Lesseps, déja auteur du célèbre canal de Suez, eut l'idée géniale de faire la même chose à Panama. Creuser un canal à Panama, cela voulait dire qu'un navire allant de New York à San Francisco ne parcourirait plus que 9500 km au lieu de 22500 en passant par le Cap Horn, ce qui est quand même plus pratique.

Attendez, je crois que vous ne realisez pas bien ce que je suis en train de vous dire : le canal de Panama était parti pour être français !!! Vous rendez vous compte de tous les bouleversements geopolitiques que cela aurait entrainé ? Si ça se faut, cela aurait fini un jour ou l'autre sur une guerre avec les Etats-Unis, qui ne pouvaient apprecier que très moyennement ce projet, étant à cette époque toujours dans la doctrine du président Monroe, c'est à dire "l'Amérique aux Américains". Traduire : l'Amérique (du sud) aux Américains (du nord).

Les travaux étaient bien partis, mais un problème risquait de compromettre l'entreprise, car il allait en s'aggravant : la malaria. Bien sur, c'était normal qu'il touche les ouvriers (27500 en mourront), mais chose grave, il touchait également les ingénieurs français. Malgré l'hopital du chantier, ceux-ci tombaient comme des mouches. Ajoutez à cela des difficultés financières s'aggravant (Lesseps, sans son état de santé déplorable, aurait dû faire cinq ans de prison à cause des pertes colossales qu'il fit subir aux actionnaires ), et un scandale politique qui restera connu sous le nom de scandale de Panama, et l'affaire est abandonnée.


(A noter que c'est certainement à cette époque que Paris gagne son surnom populaire de Paname. )


Les Etats-Unis reprennent alors le chantier. Et les Américains vont remarquer quelque chose, un détail, qui va s'averer capital : dans l'hopital, à l'intérieur des chambres des malades, il y a des plantes vertes. Des grandes plantes vertes. Le personnel les arrose avec abondance. Du coup, de l'eau stagne dans les pots. Et qui adorent l'eau stagnante pour y déposer ses oeufs ? Le moustique. Et qui transmet toutes ces maladies mortelles aux ingénieurs ? Le moustique. Avec la cause du mal directement en contact avec les convalescents, on était pas près d'en voir la fin.



Le canal sera mis en service en 1914. Les moustiques, dans leur infinie sagesse, ont voulu ainsi éviter qu'un sujet de tension durable naisse entre deux nations amies de longue date.



Et c'est sous la forme d'un moustique que Pazuzu aurait dû être représenté, pas d'un chat !!



*hubris : je n'en sais rien, c'est du grec. Non, ça veut dire démesure, et c'était en quelque sorte le seul pêché mortel pour les anciens Grecs.

23 mai 2006

Matière à histoire fantastique







L'image n'est pas très parlante...cliquez pour l'agrandir, et vous verrez, à droite du texte en anglais, son centre d'interêt...Oui, voila. Vous voyez ?



Comme vous êtes tous des billes en anglais, voici la traduction :


Il a été prétendu qu'Henry Ford a demandé au fils de Thomas A. Edison, Charles, de prélever une respiration exhalée des poumons de son ami et héros mourant. Cette éprouvette a été trouvée au manoir de Ford, en compagnie du chapeau et des chaussures d'Edison, après la mort de Clara Ford en 1950.



Il a été également prétendu qu' Henry Ford croyait que le dernier souffle d'un homme contenait son âme...Vous avez devant vous l'éprouvette sensée contenir l'âme immortelle de Thomas Edison. Elle se trouve au Ford Museum, dans le Michigan.


Qui sait, peut-être que ces deux-là s'étaient associés pour créer une machine extraordinaire, restée inconnue du grand public...


A votre imagination de vagabonder...;)

21 mai 2006

Pimp


D'aucuns auront remarqué que nombre de rappeurs américains portent un nom d'artiste contenant le mot "ice" : Ice Cube, Ice-T, Ice Mc, Fresh kid ice...(au cas ou le rap ne fût pas votre tasse de thé, vous connaitrez ce détail singulier de la culture hip-hop). Pendant longtemps, je cherchais le pourquoi de cette passion pour la glace.

Le voici : il s'agit d'un hommage à Iceberg Slim.





Iceberg Slim, de son vrai nom Robert Beck, est né à Chicago en 1918.Son père l'abandonne, sa mère le couve, aucun des deux ne sera un modèle d'honnêteté, particulièrement l'un envers l'autre. Voila les principales raisons qu'Iceberg Slim avancera quant à ce qui aura décidé de son choix de vie, en plus de celle d'être noir (et de quelques autres que je vous laisserai découvrir). Car, même s'il semblait doué pour les études, il s'orienta à dix-huit ans vers une carrière de pimp.

Qu'est-ce qu'un pimp ? C'est une figure folkorique afro-américaine, qu'on retrouverait en santon si faire des crèches à noël était une tradition là-bas. Huggy-les-bons-tuyaux est un pimp, forcément puisque tous les vrais pimps sont noirs. Un pimp, c'est littéralement un maquereau.


Iceberg Slim, dans Pimp son autobiographie romancée (il est difficile semble-t-il d'y faire la part entre les légendes urbaines et les éléments réels), raconte le proxénetisme, et se raconte à travers le proxénetisme. Il n'est pas avare de détails sordides ; il se décrit sans complaisance, avec un realisme forcément cru, voire immonde. Car c'est un métier, être maquereau : il faut sans cesse trouver de nouvelles recrues, tout savoir sur elles, se débrouiller pour qu'elles ne sachent rien sur vous, se débrouiller pour les garder sous sa coupe (le mot "mensonge" n'a très vite plus aucun sens pour lui). Etre un mac, c'est un peu etre un gourou de secte, il faut savoir être craint et aimé par ses fidèles, savoir se rendre indispensable. Pour un mac, la guerre des sexes est réelle. Il ne suffit pas de manipuler ses proies, il faut parfois les remettre dans le droit chemin à coups de cintre en fer, il faut aussi savoir s'en débarrasser quand elles deviennent trop vieilles, en coupant leur héroïne avec des produits ménagers...(elles ne meurent pas, elles finissent à l'asile, c'est tout...on achève bien les chevaux parait-il). Le mac hait les femmes, pourtant il ne saurait s'en passer, il joue au requin, mais c'est bien lui le rémora bouffeur de miettes...Il le dit bien, "le pimp est le salopard le plus seul de la planète"...

Iceberg Slim a toujours dérangé dans le paysage de la littérature afro-américaine, surement car il disait ce que personne ne disait : qu'être noir aux états-unis, c'est terrible, mais qu' être une femme noire, c'est pire encore : elles doivent subir une double oppression. "La femme est le nègre du monde" disait Yoko Ono.

Le langage d'Iceberg Slim est simple, direct : les meilleures qualité de l'écriture américaine. Sa personnalité apparait finalement seulement en filigrane. Mais en dehors de tout propos sociologique, il nous fait poser quelques questions simples : comment un homme en arrive là, et surtout, comment des femmes acceptent-elles d'être traitées de la sorte ? Bien sur qu'il y a contrainte, mais comment une telle relation, car relation il y a, de l'ordre sado-masochiste, peut-elle perdurer des années ? Ce n'est pas nouveau, on le voit ailleurs que dans la prostitution, ; seulement ici ces comportements ne se cachent pas sous un quelquonque vernis social.

Il est connu qu'en prison, les forçats reconstituent une société, souvent avec des règles plus dures que celles de la société civile qui les a condamnés : c'est peut-être leur seule façon de pouvoir se donner l'illusion d'un choix de vie.

19 mai 2006

Toujours plus de culture...






Lamentations d'un poil de cul de femme



Il est dur lorsque sur la terre
Dans le bonheur on a vécu
De mourir triste et solitaire
Sur les ruines d’un vieux cul.
Jadis dans une forêt vierge,
Je fus planté, sur le versant
Qu’un pur filet d’urine asperge,
Et parfois un filet de sang.

Alors dans ce taillis sauvage,
Les poils poussaient par mes sillons,
Et sous leur virginal ombrage,
Paissaient de jolis morpions.
Destin fatal ! un doigt nubile
Un soir par là vint s’égarer,
Et de sa phalange mobile
Frotter, râcler et labourer.

Bientôt au doigt le vit sucède,
Et, dans ses appétits ardents,
Appelant la langue à son aide;
Il nous déchire à belles dents.
J’ai vu s’en aller nos dépouilles
Sur le fleuve des passions,
Qui prend sa source dans les couilles,
Et va se perdre dans les cons.

Hélas ! l’épine est sous la rose,
Et la pine sous le plaisir
Bientôt au bord des exostôses,
Des chancres vinrent à fleurir.
Les coqs de leur crête inhumaine
Se parent dans tous les chemins :
Dans le département de l’Aine
Gambadent les jeunes poulains.

Mais, quand le passé fut propice,
Pourquoi songer à l’avenir ?
Et qu’importe la chaudepisse
Quand il reste le souvenir ?
N’ai-je pas vu tous les prépuces,
Avoir chez nous un libre accès,
Alors même qu’ils étaient russes,
Surtout quand ils étaient français.

J’ai couvert de mon ombre amie
La grenette de l’écolier,
Le membre de l’Académie,
Et le vit du carabinier.
J’ai vu le vieillard phosphorique,
Dans un effort trop passager,
Charger avec son dard étique,
Sans parvenir à décharger.

J’ai vu – mais la motte déserte
N’a plus de flux ni de reflux,
Et la matrice trop ouverte,
Attend vainement le phallus.
J’ai perdu, depuis une année,
Mes compagnons déjà trop vieux,
Et mes beaux poils du périnée
Sont engloutis dans divers lieux.

Aux lèvres des jeunes pucelles,
Croissez en paix, poils ingénus.
Adieu, mes cousins des aisselles,
Adieu, mes frères de l’anus !
J’espérais à l’heure dernière,
Me noyer dans l’eau des bidets,
Mais j’habite sur un derrière
Qu’hélas on ne lave jamais.

- Il eut parlé longtemps encore,
Lorsqu’un vent vif précipité,
Broyant, mais non pas inodore,
Le lança dans l’éternité.
Ainsi tout retourne dans la tombe,
Tout ce qui vit, tout ce qui fut,
Ainsi tout change ainsi tout tombe,
Illusions… et poils du cul.



exostôses = tumeurs osseuses
poulains = bubons syphilitiques













-Jules Verne, 1854.






( On ne notera que le nom Jules Verne est une contrepêterie.)

15 mai 2006

Un peu de manga (oh non ? si !!! )




Rassurez vous chers lecteurs, ce blog ne se transforme pas en skyblog-le-blog-des-djeunz, vous n'aurez pas de "kikoo je mapL Benoa é je kif tro lé manga".

Manga en Japonais veut simplement dire dessin. Il touche toutes les catégories d'age. D'ailleurs, dans les années 80, Dorothée et consort ont acheté sans discernement des mangas destinés à un public adulte...pour ensuite les diffuser dans leur émissions pour la jeunesse (allez, un peu de culture trentenaire : "tu ne le sais pas encore, mais tu est déja mort" ^^). Le dessin est une partie intégrale de la culture nipponne : d'après le site de Arte,



"L’histoire du manga débute avec les quatre rouleaux d’emakimono (rouleau de dessins) intitulés : « Chojujingiga » (dessins d’oiseaux et de bêtes représentant des humains) datant du XIIème siècle, entre la fin de l’ère Heian et le début de l’ère Kamakura. Ils sont considérés comme les plus vieux mangas du monde.Le plus connu de ces rouleaux met en scène des singes, des lapins, des grenouilles qui tels des humains, s’entraînent au Sumo. C’est aussi le premier manga humoristique de l’histoire.
C’est à l’époque d’Edo, en 1814 exactement, que KATSUSHIKA Hokusai (1760-1819) présente le « Hokusai Manga » (littéralement Manga de Hokusai). Ses œuvres traitent de la vie du peuple à Edo, et ont eu une forte influence sur de nombreux peintres impressionnistes français."



(Quand Van Gogh arrivera en Provence, ébloui par la lumière et les paysages, il écrira à je ne sais plus qui : "ça y est, j'ai trouvé mon Japon" )



La Manga de Hokusai compte au moins douze volumes, j'ai lu jusqu'à quinze.

J'ai également lu qu'ironiquement, celui qui est certainement le plus connu des artistes japonais est aussi le moins japonais. Tout le monde connait sa Grande Vague qui illustre ce post. Paraitrait-il qu'il aurait été influencé par la peinture hollandaise...(rappelons nous que de 1639 à 1854, les seuls étrangers tolérés au Japon sont les Chinois non Chrétiens et les Hollandais, et ce uniquement dans un but commercial ).

Ce qui est amusant, c'est que le grand créateur du manga moderne,TEZUKA Osamu (1928-1989), auteur de 700 oeuvres dont le célèbre Astro le petit robot, a été grandement impressionné par les dessins animés de Walt Disney...Vous voyez les grands yeux des personnages de manga ? Ne cherchez pas plus loin, c'est l'influence des premiers Disney.

Comme quoi, ce n'est pas si japonais que ça, finalement, les mangas !!!




Pour ceux que cela interêsse, j'ai trouvé un lien où l'on peut voir quelques dessins tirés de la Manga de Hokusai (c'est vraiment de l'art !!!).

11 mai 2006

Toujours plousse d'ailes !!!

Non ce blog n'est pas mort !!! Mais je sors seulement d'une crise d'inspiration...Et pour bien en sortir, j'ai décidé de vous parler de monsieur Caproni.

Monsieur Caproni, comme son nom le laisse deviner, était italien. En 1908, cédant à la mode du moment, il décida de se lancer dans l'aéronautique. Ses débuts furent bien modestes :








...Mais ça n'a pas duré :








...Jusqu'à l'apothéose :










Vous noterez l'esthetique de chacune de ces machines : la première ressemble à une oeuvre d'Alexandre Calder, la deuxième sort d'un roman gothique, et la troisième d'un dessin animé de Miyazaki.

(Cet hydravion - car oui, il n'y a qu'un seul appareil sur cette photo - s'est curieusement écrasé lors de son premier décollage...)

Ceci dit, monsieur Caproni arrêta ses délires et conçut nombres d'avions de qualité (dont l'un des premiers appareils à reaction dans les années quarante). N'empêche, quel dommage pour l'imagination !!!